Voici à peu près à quoi ressemblait le site de Villefranche-de-Rouergue il y a 280 millions d’années :
Sable fin, eaux cristallines, grands arbres et prolifération de mésosaures (reptiles ancêtres des dinosaures) : non vous ne rêvez pas, il y a 280 millions d’années Villefranche était à l’exact emplacement d’une plage sur la côte océanique.
Villefranche-de-Rouergue est en effet placée aux confins de ce qui était autrefois l’océan atlantique central, bien plus avancé dans les terres qu’aujourd’hui. L’actuelle cuvette de Villefranche est au point de rencontre des montagnes anciennes (Ségala avec schiste, gneiss et granit) et de la couche calcaire du Lot.
Le calcaire, cette pierre blanche très présente dans le Lot, s’est formée par accumulation de coquillages et squelettes marins au fond de l’océan. Les fossiles sont aujourd’hui nombreux.
Une statue-fontaine située sur la promenade du Guiraudet en face de la mairie de Villefranche-de-Rouergue rappelle la rencontre entre causse calcaire et Ségala (colosse de José Ballester, qui s’appuie sur un bloc de calcaire pour pousser un bloc de granit) :
La faille de Villefranche.
La vallée sur laquelle est située Villefranche-de-Rouergue résulte d’une faille géologique célèbre : la Faille de Villefranche, qui s’étend de Laguépie à Asprières, en passant par Najac. Cette faille marque la séparation entre le bassin d’Aquitaine à l’ouest, et le Massif Central à l’est :
- l’ouest est un secteur géologique sédimentaire,
- l’est est un ensemble cristallin et métamorphique (roches du socle ancien).
La faille de Villefranche est susceptible de causer de petits tremblements de terre. Le 22 décembre 1775, un tremblement de terre survenu à Villefranche détruit plus de 600 maisons.
Voici une vue de la faille de Villefranche :